jeudi 31 octobre 2013

Le petit bois derrière chez moi (1/2) : Désolation...

Jusqu'à présent, le petit bois de peupliers qui jouxte une partie du jardin, c'était ça :
 



 
Mais depuis hier après-midi, le petit bois n'est plus...


Mardi après-midi, des bûcherons ont commencé leur travail d'abattage à une allure vertigineuse.



 
Les premiers arbres en limite nord ont commencé à tomber...


 
Puis, ils se sont attaqués à la 2ème ligne intérieure...


... en laissant ce genre de spectacle

 
Hier matin, ils sont venus terminer leur travail. Après avoir abattu une dizaine de troncs, ils se sont attaqués à la dernière ligne qui restait en bordure, la plus proche de notre terrain.
 

 
J'avais décidé de travailler au jardin en profitant du beau temps. Mais je dois vous dire que j'ai bien eu du mal à rester dans le jardin en entendant régulièrement les énormes grinçements des troncs qui tombaient et le bruit assourdissant qu'ils faisaient en touchant le sol.
 

 
Forcément, en aimant jardiner, je savais que j'étais une "fille de la terre". Mais je ne savais pas que ce lien était si fort. En effet, je me suis rendue compte que, de voir tous ces arbres tomber, m'a fait mal jusque dans mes tripes. C'était comme si, à chaque fois, on m'arrachait un membre...
J'irai même jusqu'à vous dire que pour les plus gros, ceux qui ont fait le plus de bruit, j'ai pleuré tellement l'émotion était trop forte pour supporter cette hécatombe...
 


 
Je me trouve donc aujourd'hui dans un état proche de celui d'un deuil. Oui, je sais, le mot est fort mais c'est ce que je ressens.
Bien sûr, certains diront que ce n'étaient que des arbres, c'est vrai. Mais ce bois faisait presque partie du jardin et lui conférait une espèce d'écrin qui le mettait en valeur. Il me faudra du temps pour m'habituer au vide qu'il laisse...

Voici le spectacle que j'ai découvert hier après-midi lorsque je suis rentrée de mon repas avec Isabelle, une tradition que nous avons instaurée lors des congés scolaires.




Il ne reste plus qu'un magnifique chêne en bordure de prairie...
 

 
... et quelques saules qui semblent bien isolés maintenant.
 

 
 
Ces malheureux arbres ne sont même plus l'ombre d'eux-mêmes... ;(
 
 
 



18 commentaires:

  1. Quel désastre! Ils ont abattu aussi des peupliers au bout de mon jardin mais ont heureusement laissé un petit rideau en bordure. Je pense que ma tristesse aurait été semblable à la tienne si tout avait disparu...

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  2. A revoir les premières photos, je peux quantifier ta tristesse.
    Je suis heureuse de t'avoir apporté quelques heures de bonne humeur hier et j'ai bien pensé à toi quand tu as du rentrer et subir une telle désolation.

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  3. Je comprend ta tristesse. Les premières photos sont tres belles.

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  4. Je suis horrifiée par ce spectacle qui me mettrai en colère! Sais-tu si les arbres étaient malades ou dangereux? Je comprends ta peine car je ressent la même chose lorsque l'on coupe un arbre. Entendre le tronc craquer comme un dernier cri me bouleverse toujours. Nous avons connu cela avec un chêne extrêmement vieux à la limite de notre terrain. Nous souhaitions même l'acheter pour le préserver... Ce fût un échec. Un matin nous avons entendu les tronçonneuses... mon frère à couru vers les élagueurs, prêt à se battre pour défendre le chêne... aujourd'hui sa majesté reste un souvenir brisé par l'homme. Courage.

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  5. C'EST un deuil... Je le confirme, je l'ai ressenti exactement de cette facon lorsque, il y a 10 ans tous les arbres autour du petit parking de l'entreprise où je travaille ont été abattus pour permettre l'agrandissement des locaux. C'était terrible! J'ai encore le souvenir de ces pauvres arbres incapables de se défendre face au bulldozers, car oui, c'était au bulldozer, et les arbres n'étaient pas heureux d'être arrachés à la terre, ç'était un vrai traumatisme, il m'a fallu du temps pour m'en remettre. C'est peut-être un peu plus humain avec des bûcherons, mais ça reste une perte, une perte d'êtres vivants qui t'étaient proches... Bonne continuation

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  6. omg... sais tu pourquoi ils ont fait ça ? je te comprends... je crois que quand on aime le jardin la nature la terre on ne peut pas rester insensible à ce carnage...
    On est des Idéfix ! (tu sais le chien d'Astérix qui pleure quand on touche à un arbre)
    Bises
    Lydie

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  7. Bonjour, Ces peupliers sont arrivés à maturité, c'est normal de les couper à voir leur taille.
    De plus, ce qui serait bien, c'est de replanter des variétés diversifiées.
    En flandre, on oblige les propriétaires à planter des essences locales, Chênes, Erables, Frênes,

    Ces arbres sont bien plus favorables à une diversité de faune et de flore.

    En plus, les peupliers drageonnent énormément.. Si on ne retire pas les souches, dans trois ans, ce sera à nouveau un bois de peupliers de 4m de haut déjà..

    A grande échelles, on comprend le bien fondé de la gestion saine et raisonnable des bois, mais je peux comprendre qu'à petite échelle et vu du voisinage.. On aurait envie d'immuabilité.
    Pourtant, nos jardins aussi vivent grandissent, vieillissent.. et on doit renouveler, améliorer si possible.
    Je suis consciente que cela n'aide pas.. mais bon..

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  8. Quelle horreur! Je compatis et comprends ton désarroi pour l'avoir vécu moi aussi. Il y a un peu plus de10 ans, on abattait tous les arbres d'un petit bois qui se trouvait derrière notre ancienne maison. Ce bois s' appelait le bois du Paradis...c'était devenu un enfer où on a construit un lottissement bien dense.
    J'espère qu'ils vont bien vite reboiser. Bon courage, Laurence! Gros bisous
    Fabienne

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  9. Merci pour l'expression spontanée de votre douleur...
    Elle vient faire écho à la mienne, toujours vive, de n'avoir pu empêcher la disparition de l'exploitation agricole familiale, sous la pression de l'urbanisation !
    Impuissance partagée face à l'inéluctable : pensées solidaires, et amitiés jardinières...
    Hervé MARTIN
    http://jardin4d.com/

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  10. Je compatis aussi, j'espère surtout que ce n'est pas pour construire dessus.Un arbre prend tellement de temps à pousser et souvent il est porteur de tant de souvenirs.

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  11. quel horreur à savoir si ils etaient malade ou comme dit françoise ils fallaient les couper , maintenant tu vas avoir plus de vent
    courage

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  12. Comme je te comprends, Laurence, je suis comme toi, j'ai horreur de voir couper un arbre vigoureux et en bonne santé. Dans ma ville, de magnifiques tulipiers ont été abattus parce qu'ils gênaient pour des travaux !!! Et un superbe saule pleureur a été supprimé pour mettre à la place un affreux bâtiment !
    Heureusement, le chêne reste là mais la vue de ton jardin ne va plus être la même et ils faisaient sans doute un rempart contre le vent.
    Bises et bonne fête de la Toussaint

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  13. Quel malheur ma Laurence, et je n'ai heureusement pas ouvert internet hier soir ça m'aurait fait mal pour toute la soirée. Je comprends ton désarroi et je me demande comment appréhender le vide que crée cet acte barbare !! et je me demande pourquoi !!!! Je réalise qu'ils faisaient partie de ton jardin. Lorsque je ferme les yeux et que je m'y retrouve je les vois forcément. Je pense aussi aux familles à plumes et à poils ......
    Bisous de consolation et soutien ma Laurence

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  14. Quelle douleur, ça fait vraiment mal au coeur.

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  15. Ce n'est pas quelque chose qui m'étonne parce que je vis en lisière de grandes forêts. Les peupleraies sont légions ici, et sont un revenu important pour les agriculteurs. J'appréhende chaque année de savoir lesquelles vont tomber...Une en particulier qui donne sur les vignobles et qui dégagera la vue sur un affreux pylône...Mais pour eux, c'est comme s'ils plantaient des rangs de poireaux, rien de plus, rien de moins.
    Alors nous, nous plantons des arbres...
    Ce qui m'étonne chez toi, c'est qu'ils aient autant tardé, ces arbres étaient déjà très beaux. Ici ils les "récoltent" tous les dix ans, replantent trois mois après,
    Courage! Tu vas trouver de belles idées pour ton arrière-plan.
    Beau week-end

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  16. Hooo non!!!! :o(((((
    Quelle tristesse! J'espère qu'ils ne vont pas construire sur cette parcelle :o//
    Bisous

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  17. Peut-être ont-ils une "bonne raison"... Mais il n'empêche que ça reste un déchirement! Moi aussi j'en aurais pleuré!
    A la fois pour les arbres et pour le jardin qui perd ainsi une de ses belles parures...

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  18. Bouleversée de lire tout cela... Tu as raison de te souvenir...la douleur en est un peu plus tolérable... Les arbres que nous aimons font partie de notre vie, nous les portons en nous... Tu continueras de faire exister ce petit bois dans ton coeur et tes souvenirs . D'autres arbres viendront t'apporter sérénité et consolation. Proche de toi, Bises

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Trois petits mots, une grande phrase ou un roman... je serai toujours contente de vous lire !